Généralités
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Généralités
Le cancer de la vessie est une maladie des cellules qui tapissent l'intérieur de la vessie. Il apparait dans la majorité des cas après 60 ans.
Le cancer provient le plus souvent des cellules de la muqueuse (urothélium). On lui donne alors le nom de carcinome urothélial, qui est le cancer de vessie le plus fréquent (plus de 90% des cancers de vessie). Il existe aussi des formes plus rares comme le carcinome épidermoïde.
Parmi les tumeurs urothéliales, on distingue les tumeurs qui n’infiltrent pas le muscle de la vessie (TVNIM), et celles qui l’envahissent, dites infiltrantes (TVIM).
On estime que 13 074 nouveaux cas de cancer de la vessie ont été diagnostiqués en France en 2018, dont 81 % chez des hommes. C’est le second cancer urologique le plus fréquent après la prostate.
Il existe plusieurs causes possibles qui favorisent le développement du cancer de la vessie :
Clinique et examens complémentaires
Le symptôme le plus courant du cancer de la vessie est la présence de sang dans les urines (de manière continue ou intermittente) appelée hématurie.
Des troubles urinaires peuvent également survenir : besoin urgent d’uriner, miction fréquente (pollakiurie), sensation de brûlure en urinant, sans qu’une infection urinaire ou des calculs aient été détectés.
Lorsque le cancer est plus évolué, des symptômes plus généraux peuvent également apparaitre : fatigue, perte de poids, douleurs pelviennes ou osseuses…
Le bilan initial comprend en général une cytologie urinaire et une échographie de l’appareil urinaire.
C’est l’urologue qui complètera les explorations en réalisant une cystoscopie, examen qui consiste à observer la vessie par les voies naturelles avec une petite caméra.
Le diagnostic est ensuite établi par l’examen anatomopathologique des lésions prélevées au cours d’une intervention appelée résection transurétrale de vessie (RTUV), réalisée sous anesthésie. Ce prélèvement permet d’affirmer le diagnostic de cancer, d’en retirer une grande partie et surtout d’analyser la profondeur de la maladie pour déterminer s’il s’agit d’une tumeur superficielle ou infiltrant le muscle vésical, ce qui conditionnera le traitement proposé.
En cas de tumeur infiltrante, il est nécessaire de réaliser un bilan d’extension de la maladie avec un scanner thoraco-abdomino-pelvien.
La RTUV peut parfois suffire. Des traitements locaux complémentaires peuvent vous être proposés et réalisés par votre urologue.
Le traitement de référence est la chirurgie avec réalisation d’une cystectomie, opération qui consiste à enlever la totalité de la vessie. Dans la plupart des cas, si votre état général et votre fonction rénale le permettent, une chimiothérapie doit être réalisée avant la chirurgie (chimiothérapie néo-adjuvante).
Du fait de votre état de santé et de vos antécédents, il peut être proposé un traitement par radiothérapie associée ou non à une chimiothérapie concomitante.
Le traitement de première intention repose sur la chimiothérapie, suivie en cas d’efficacité par une immunothérapie de maintenance.
Dans tous les cas, l’équipe médicale définira avec vous un plan de traitement personnalisé le plus adapté possible à votre tumeur et à votre état de santé.