Bonjour Pascale, peux-tu te présenter en quelques mots ?

Pascale : Je suis Pascale, secrétaire médicale spécialisée dans le courrier des médecins.

Quelle est ta fonction au sein de la structure ?

Pascale : Ma fonction, c’est Secrétaire “de frappe” je m’occupe plus spécialement de la retranscription des courriers des médecins. En fait, après chaque consultation, le médecin va dicter le compte rendu du rendez-vous qui va être adressé aux autres médecins qui suivent le patient. C’est vrai que la technique a bien changé parce qu’avant c’était sur cassette, après en numérique et maintenant on a la reconnaissance vocale. Donc, une fois que le médecin a enregistré ses conclusions, je suis chargée de rédiger les courriers. Tous les médecins ont cette même façon de procéder en enregistrant les conclusions. Mon ordinateur réceptionne directement tous les enregistrements et j’ai donc un suivi des consultations et une liste des lettres à faire. Je retranscris ce qu’ils me disent et je procède à l’envoi.
Parfois, pour des cas plus particuliers et complexes, les médecins relisent les courriers et se chargent de l’envoi, mais c’est moins courant.

Quel est ton parcours scolaire ?

Pascale :  Après le bac, j’ai fait un BTS en gestion. J’ai travaillé 5 ans en tant qu’aide comptable dans une PME. À mes 25 ans, j’ai eu un enfant et je suis donc restée à la maison. En voulant retourner travailler à la suite de cet épisode, je ne retrouvais pas un poste comme je voulais en alors j’en ai profité pour faire une formation de secrétaire médicale. C’était une formation dispensée par des cours en correspondance avec le CNED et ça durait 2 ans. Je n’ai pas eu de problèmes pour trouver du travail dans le médical. Avant même d’avoir fait mon stage final, j’étais déjà embauchée. C’est un secteur qui recrute beaucoup. Encore aujourd’hui d’ailleurs.

Peux-tu nous raconter ta journée type ?

Pascale : La journée type: on arrive, on se met sur l’ordinateur et on voit la liste des courriers qu’on a à traiter. On prend toujours les plus anciens et on les fait dans l’ordre chronologique, évidemment. Des fois, il y a des cas plus urgents que d’autres, alors les médecins ont trois fonctions d’alerte différents, c’est-à-dire qu’ils classent les comptes rendus dans différentes catégories.
Tout d’abord, on a le mode alerte. C’est dans le cas où le patient doit sortir avec son courrier. Dans ce cas forcément, on lâche ce qu’on est en train de faire pour écrire le courrier du patient qui attend son courrier pour partir. Souvent, c’est lorsque le patient à rendez-vous le lendemain avec un spécialiste, donc il a effectivement besoin de son courrier très rapidement.

Après, on a la fonction urgences. Dans le cas où le patient doit voir son médecin dans la semaine. On a donc 24 heures à peu près pour les faire.
Et pour finir, on a les courants, ceux qui viennent en consultation de surveillance ou ceux qui n’ont rien de particulier, souvent des traitements habituels. Dans ce cas, le médecin traitant à qui le courrier est adressé le recevra dans la semaine selon le flux de travail. En général, le délai global est d’une semaine.

Avec qui travailles-tu au quotidien ?

Pascale : J’ai deux collègues de travail qui font la même chose que moi. Sinon, on n’a affaire qu’aux médecins par l’intermédiaire des courriers qu’on reçoit. On ne les voit que très peu, ils sont occupés à voir les patients. Nous, notre rôle, c’est de les assister en s’occupant de leurs courriers.

Pourquoi as-tu choisi ce métier ?

Pascale : J’ai toujours été attirée par le médical et par les soins. Je ne sais pas, j’y suis venue naturellement. En fait, des chiffres (aide comptable), je suis passée aux lettres !

Qu’est-ce que tu aimes le plus dans ton métier ?

Pascale : On est quand même assez indépendants et on est utiles, car c’est la manière dont on contribue aux soins, c’est une façon de prendre soin des gens, des malades.

Je ne les vois pas en direct. Mais d’une certaine façon, je m’occupe aussi quand même un peu d’eux en essayant que leur médecin généraliste, ait le courrier le plus vite possible pour qu’ils suivent les soins rapidement pour être le plus efficace.

Qu’est-ce qui te donne le plus de satisfaction dans ton métier ?

Pascale : L’écrit reste. Ce que je rédige, le patient va l’avoir dans son dossier médical pour quasiment toute sa vie. Et puis, c’est important qu’il y ait une trace des rendez-vous médicaux, sinon ça ne sert à rien que le patient aille voir le médecin. Un résumé est nécessaire afin de mettre clairement par écrit les problèmes que le médecin a soulevés et les différentes choses à faire. En fait, c’est par mon intermédiaire que les informations circulent entre les médecins. C’est une satisfaction pour moi de contribuer de cette manière à l’histoire de la personne.

Quelles sont les difficultés liées à ton métier ?

Pascale : J’aimerais bien être à jour tout le temps, alors que c’est impossible. En fait, c’est un petit stress permanent car il y a des jours où je ne vais traiter que des urgences et je n’ai pas le temps de traiter les autres demandes, donc le courant n’avance pas. Après, il y a des patients qui n’ont pas besoin que le traitement des comptes rendus soit rapide. Mais c’est frustrant quand même. Parfois, je crains d’avoir trop de délais et que ça puisse impacter le suivi du traitement du patient, alors que si les processus sont respectés il n’y a aucune raison.

Quelles sont les qualités requises pour exercer ton métier ?

Pascale : Il faut connaître le langage médical. C’est le plus gros. Se débrouiller en orthographe et en grammaire. En fait, ne pas faire trop de fautes. La rigueur aussi. C’est bien quand les comptes rendus sont bien présentés et que c’est synthétique, clair, qu’il y a des paragraphes pour que ce soit vite lu. Le but est que même si le médecin n’a pas trop le temps, s’il lit en diagonale, qu’il puisse arriver à comprendre et à avoir toutes les informations.

S’il fallait résumer votre métier en trois mots.

Pascale : Histoire, médical et patient

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